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Friday, January 10, 2014

Critiques émises[modifier | modifier le

uvres rendues accessibles par l'ISD, la qualité des numérisations (!) et sur les fonctionnalités auxquelles donnerait accès la souscription. Enfin, un dernier critère serait le « full-time equivalent (FTE) users » (équivalent en utilisateurs à plein temps), qui correspondrait à un « full-time equivalent students » (équivalent en étudiants à plein temps) pour les établissements d'enseignement supérieur.
Théoriquement (mais pas dans les faits, puisque l'accord a été refusé sous cette forme), Google deviendrait donc libraire de facto des livres relevant de cette « zone grise », dont l'exploitation se ferait de manière dématérialisée, centralisée en ce qui concerne les déclarations des ayants droit (via le registre des livres, ou Book Right Registry (BRR)), et algorithmique (en ce qui concerne les prix des livres).
Enfin l'accord révèle que Google a procédé, sans autorisation, à la numérisation de livres de partout dans le monde et écrits en de très nombreuses langues21. Sur les sept millions de livres numérisés sans autorisation, un tiers proviendraient des États-Unis, un autre tiers de pays industrialisés et un dernier tiers d'autres pays. En mai 2009, devant le trop grand nombre de requêtes réclamant du temps pour étudier le Règlement, l'échéance pour présenter une objection ou s'en retirer sont reportées au mois de septembre.
Critiques émises[modifier | modifier le code]
L'accord a par ailleurs fait d'objet d'un vaste débat à travers le monde, et a été l'objet de critiques fortes. Pour l'Open Book Alliance (en) (qui regroupe Microsoft, Yahoo! et Amazon), l'accord ne répond pas « aux défauts fondamentaux » relevés dans sa 1re version. Les éditeurs allemands soulignent qu'il « allait renforcer la domination de la langue anglaise dans le monde. » L'UNEQ (Union des écrivaines et des écrivains québécois), qui a pris connaissance du projet en février 2009 via un Avis de 16 pages en français envoie une note informative à ses membres en mars 2009. Le 22 avril 2009, l’Association nationale des éditeurs de livres au Canada émet un communiqué recommandant à ses membres de se retirer du Règlement21.
Lawrence Lessig le qualifie de « chemin vers la folie » (path to insanity) qui serait « culturellement asphyxiant » en ce qu'il mène à une certaine « écologie » de l'accès aux objets culturels, proche du traitement réservés à ce qui relève du documentaire98. Ainsi ce n'est pas une « bibliothèque numérique » qui se construit, mais un « digital bookstore » (« magasin électronique de livres »), voire quelque chose de plus pervers qu'un simple magasin, qui s'octroierait des libertés comparables à celles que s'octroient les bibliothèques documentaires99. Cela relève à ses yeux d'une culture obsessionnelle de la permission et du contrôle, propre aux oligopoles, et qui se pose en opposition frontale avec les modes de diffusions traditionnels de la culture. Dans ce nouvel ordre documentaire, le contrôle peut être exercé à toutes les échelles, depuis le livre lui-même jusqu'à la plus petite citation, jusqu'au mot ou la lettre, en passant par l'unité technique de la page.
Il propose, une fois l'œuvre produit, de reconnaître une revendication légitime d'une appropriation par la culture. Ainsi quand l'us

e ne présentent jamais qu'une portion du document, jamais son intégralité (par l'intermédiaire de snippets, que l'on peut traduire par « fragment »). Dans un premier temps, elle avait tenté de trouver un compromis en annonçant une suspension des numérisations (août 2005), et en proposant à tout auteur le

t que seules trois pages de chaque ouvrage sont disponibles à la lecture. Sur la gauche des pages reproduites, sont affichées l'intégralité des références de l'ouvrage, et le copyright afférent (droit de reproduction notamment), une table des matières et l'index s'il existe84. Une grande partie des documents officiels relatifs à cette affaire sont disponibles sur The Public Index (en anglais).
Plainte de l'Author's Guild[modifier | modifier le code]
La première action est une plainte pour violation « massive » du copyright (massive copyright infringement) et manquement à une rétribution juste des auteurs et des éditeurs85,86,87,88,89. Il s'agit d'une class action (recours collectif) mené auprès de la cour fédérale à Manhattan par trois auteurs (Daniel Hoffman (en), Betty Miles (en) et Herbert Mitgang (en)) et une société d'auteurs (Authors Guild (en), qui rassemble plus de 8 000 auteurs américains). Dès le départ, les plaignants affichent la volonté de transformer leur poursuite en recours collectif. La firme se défend en invoquant le fair-use, et argue que ses résultats de recherche ne présentent jamais qu'une portion du document, jamais son intégralité (par l'intermédiaire de snippets, que l'on peut traduire par « fragment »). Dans un premier temps, elle avait tenté de trouver un compromis en annonçant une suspension des numérisations (août 2005), et en proposant à tout auteur le souhaitant de la contacter pour faire retirer ses œuvres du programme avant la reprise en novembre90. Adam M. Smith déclare ainsi : « « Nous pensons que la plupart des éditeurs et auteurs choisiront de participer au programme afin de présenter leur œuvre aux innombrables lecteurs de par le monde, mais nous savons que tout le monde n'est pas d'accord et nous voulons faire de notre mieux pour respecter les opinions. »
Plainte de l'Association of American Publishers[modifier | modifier le code]
Malgré la première poursuite, Google reprend ses numérisations en novembre 2005, notamment d'œuvres protégées par le droit d’auteur. La seconde action est un procès au civil à la suite d'une plainte déposée par l’AAP (Association of American Publishers (en)) à l’initiative de cinq éditeurs (McGraw-Hill, Pearson Education, Penguin Group USA, Simon & Schuster et John Wiley & Sons) devant la même juridiction (l'APP rejoint donc la class action). Elle fait suite à plusieurs mois de négociations infructueuses avec Google. Patricia Schroeder, PDG de l'APP, considère en effet les arguments de Google comme irrecevables : elle déclare à l'agence Reuters que l'opt-out proposé par Google revient à ses yeux à « faire marcher sur la tête la législation du droit d'auteur »91. L'entreprise campe néanmoins sur ses positions et s'en tient à l'argument du fair use, expliquant défendre le même but que le copyright (augmenter la popularité et les ventes de livres, contribuer aux bénéfices des détenteurs des œuvres)92. Un communiqué de l'APP souligne que Google a refusé sa proposition d'avoir recours au numéro ISBN « pour identifier les travaux sous copyright et obtenir la permission des auteurs et des éditeurs de scanner leurs travaux », préférant passer par le

Décembre : Google eBooks (en) (nouveau nom de Google Editions) est lancé aux États-Unis. Le service se veut « ouvert » car access

Apple. Contrairement à ses concurrents, Google Editions sera complètement en ligne et n'aura besoin d'aucun appareil spécifique pour la consultation et l'achat d'œuvre (comme c'est le cas avec le Kindle, le Nook et l'iPad).
Juin : Google passe la barre des 12 millions de livres scannés. Le mardi 15 juin, Google et la Bibliothèque nationale d'Autriche signent un accord visant à la numérisation de 400 000 ouvrages libres de droit. Ils totalisent environ 120 millions de pages. En France, au même moment, le grand emprunt consacre 4,5 milliards d'euros au numérique dont 750 millions d'euros à la numérisation des contenus (culturels, éducatifs et scientifiques).
Juillet : Google et la Bibliothèque royale des Pays Bas annoncent qu'ils ont conclu un accord pour la numérisation de 160 000 titres d'ouvrages hollandais des xviiie et xixe siècles67. Les fonds italiens, autrichiens et hollandais pourront être inclus dans Europeana. Google Books ouvre aussi ses portes en Israël68, sur la base d'un accord avec l'éditeur Keter qui autorise Google à scanner ses fonds mais sans les rendre entièrement disponibles au téléchargement.
Août : un ingénieur de Google estime que 129 864 880 livres connus ont été publiés dans le monde (soit 4 milliards de pages numériques et 2 trillions de mots), et qu'ils pourraient être numérisés d'ici à la fin de la décennie69.
Décembre : Google eBooks (en) (nouveau nom de Google Editions) est lancé aux États-Unis. Le service se veut « ouvert » car accessible depuis n'importe quel appareil (smartphones, e-readers, ordinateur), et dispose d'un « Web Reader » proche de services comme Gmail ou Picasa, aux capacités étendues (choix de la police et de sa taille, mode nuit / jour, espacement des caractères, sauvegarde automatique de la progression) et utilisable avec un compte Google sans limite de stockage. Des applications pour Android et iOS sont prévues. Les livres seront accessibles depuis le Google eBookstore (en), et le service cohabitera avec le service Google Livres (un utilisateur pourra donc acheter directement un livre qu'il aura découvert là-bas). Initialement, des partenariats avec des détaillants étaient prévus (notamment Powell’s (en), Alibris et les membres de la American Booksellers Association (en)), mais en avril 2012 l'entreprise annonce son intention d'y mettre un terme70.
2011[modifier | modifier le code]
Dans le cadre de la refonte graphiques de ses services, Google dote son projet Livres d'une nouvelle interface71. Celle-ci dégage plus d'espace blanc au détriment de l'affichage des livres : avec une résolution de 800x600 pixels, près des deux tiers de l'écran sont occupés par des éléments de navigation (et le bouton « plein écran » ne masque ni la barre de navigation, ni la boîte de recherche, mais cache le titre du livre).
20 juillet : Google signe un partenariat avec Pottermore pour rendre compatible le site dédié à l’œuvre de J.K. Rowling avec Books72.
20 décembre : Books est intégré à Google Chrome via une application dédiée permettant de lire les livres sans connexion à Internet - uniquement dan